Le mouvement culturel Akiyo

Groupe culturel, association militante, groupe musical guadeloupéen, découvrez comment Akiyo s’est imposé dans le monde, au nom de toute une population.

Les débuts du groupe Akiyo

Le groupe Akiyo est né vers la fin des années 70, en pleine revendication indépendantiste. Pour affirmer les origines africaines, les membres du groupe, passionnés de gwo-ka, ont choisi de transformer quelques points du carnaval habituel. Ils ont alors remplacé les costumes brillants et pailletés par des masques africains et les bidons en plastique par des tambours à peau. Au rythme du gwo-ka, ils s’incrustent alors dans le carnaval de 1978 dans leur accoutrement. Ils choquent tout d’abord, puis séduisent la population qui se pose des questions sur leur identité. De là vient le nom du groupe, Akiyo signifiant littéralement « mais, qui sont-ils ? »

Akiyo, du groupe au mouvement culturel

De nombreux Guadeloupéens cautionnent le principe consistant à renouer avec ses racines. Les années d’après, le concept du carnaval est gardé. En 1984, le groupe décide de devenir une association et se définit comme un mouvement culturel. Ses membres militent pour l’indépendance, dénoncent les répressions, expliquent le malaise social et accuse le colonialisme. Le président et cofondateur Joël Nankin a même fait de la prison à cause de cela. Le mouvement prend conscience de son importance lorsqu’il réussit à entraîner 8000 personnes dans la rue face aux autorités qui tentent de lui interdire le carnaval.

Akiyo, du mouvement culturel au groupe musical

En 1988 est né le groupe musical Akiyo. Il comprend une vingtaine de personnes, tous des musiciens volontaires. Le groupe musical est un moyen pour l’association de mieux diffuser leurs messages à travers un style qui fusionne le traditionnel et la musique moderne. Depuis, ils ont sorti douze albums et leurs succès aux Caraïbes sont arrivés jusqu’en Europe. En plus de leurs messages initiaux, ils incitent les Guadeloupéens à se faire entendre dans le monde, pas seulement dans le sens des revendications, mais aussi concernant le savoir-faire et les créations. Respecté et apprécié, on fait souvent appel au groupe pour des représentations en France. Ainsi, ils ont participé à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Football en France en 1998 et ont été présents au Théâtre de l’Odéon en janvier 2002 à l’occasion d’ « Identité Caraïbe ». En mai 2009, ils sont invités par le groupe Kassav’ au Stade France et récemment, le 27 avril 2012, ils se sont produits à l’Olympia.

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