L’Aquaculture en Guadeloupe

L’aquaculture comprenant l’élevage des coquillages (conquiculture), des moules (myciculture), des huîtres (ostréiculture), des poissons (pisciculture) a pour objectif d’étudier, de suivre le développement et la reproduction de différentes espèces. Cette technique est également une opportunité de faire un élevage industriel des espèces aquatiques sans compromettre l’équilibre naturel des océans et des rivières.

Les techniques utilisées en aquaculture

L’aquaculture est une activité pratiquée en Chine il y a 3500 ans déjà. Aujourd’hui, elle repose sur des technologies nouvelles permettant des millions de tonnes de production. La technique répandue aux Antilles consiste à pomper l’eau de mer et la ramener vers les bassins aquacoles. Ce procédé ne met pas en péril l’environnement et empêche les prédateurs de venir manger les bébés de différentes espèces. La technique des « cages » est aussi couramment utilisée. Ce sont des cages fabriquées avec du bois, du bambou ou de l’aluminium, lesquelles permettent de gagner de la place et d’élever les crustacés, les mollusques ou les poissons dans des lieux peu profonds. Ces cages flottantes mettent à l’abri l’élevage contre les prédateurs qui rodent autour. Généralement, les animaux sont commercialisables après 8 ou 10 mois de traitement.

Avant d’en arriver là, l’élevage connaît différentes péripéties comme le « Pré-grossissement » qui consiste à lâcher plusieurs centaines de post-larves dans des bacs, la « Récolte Sélective » des animaux pré-grossis, et le « grossissement » consistant à transférer les post-larves dans des bassins à raison de 10 à 12 individus par m². Il faut noter aussi que pour avoir un bon rendement, les espèces animales sont régulièrement nourries et soignées et que la qualité physique et chimique de l’eau d’élevage soit optimale.

Quelles perspectives d’avenir pour l’aquaculture ?

L’aquaculture n’a pas encore trente ans d’existence dans cette région. On peut dire qu’elle est une nouvelle activité halieutique. Apparemment, c’est une filière qui augure de prometteuses perspectives compte tenu la bonne qualité de l’eau, rarement polluée, et d’une température ambiante qui oscille entre 19° et 29°. Ce qui permet d’envisager un élevage à cycle court ou à plusieurs récoltes par an.

Par ailleurs, l’emplacement des sites terrestres, littoraux et maritimes facilitant l’élevage en bassins, en lagunes aménagées, en cages flottantes, sous-entendent que l’aquaculture est une filière prometteuse. Toutefois, il serait erroné de conclure que les Antilles ne rencontrent pas de problèmes majeurs concernant la commercialisation de leurs produits halieutiques. En effet, leur production est mineure devant les grands producteurs mondiaux comme la Chine, l’Inde et le Japon qui produisent chacun des millions de tonnes par an.

De même, la position géographique des Antilles, si éloignée des circuits commerciaux, n’arrange pas les choses et entraîne des surcoûts de commercialisations plus importants. Bref, le coût de production des produits halieutiques des Antilles est loin d’être compétitif vis-à-vis de celui des pays asiatiques. Devant cette rude concurrence, les pays des Antilles gagneraient à privilégier la filière aquacole dans leur économie locale.

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